Note de lecture: Ebenezer Njoh-Mouelle, De la médiocrité à l’excellence (Essai sur la signification humaine du développement)

Publié le par Priorité Jeunesse Mensuel

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De la médiocrité à l’excellence (Essai sur la signification humaine du développement), est un essai philosophique d’Ebenezer Njoh-Mouelle, philosophe camerounais contemporain de la tendance critique et anthropocentrique de la philosophie africaine. L’essai date de 1970, et la précision est loin d’être anodine quand on sait que 1970 correspond à la première décennie de l’indépendance de la plupart des Etats africains. La réflexion de Njoh-Mouelle porte logiquement sur la problématique du développement en Afrique, une décennie après les indépendances africaines. Et, à en juger par le constat même de l’auteur dans la préface à la première édition de cet essai, le développement pour le sous-développé se résumait à sa seule dimension socio-économique, lequel consistait en une « énumération d’objets à acquérir ».

            L’intérêt de cet essai naît de la critique d’un développement qui ne prend en compte que le bien-être matériel des hommes, faisant de l’homme « un consommateur par nécessité et jamais par essence. », en lieu et place du bien-être spirituel. Or, si tant est qu’il ne peut avoir de développement en sans homme alors, pense Njoh-Mouelle, l’homme ne devrait pas seulement être l’agent du développement, mais aussi et surtout la finalité du développement. Le développement véritable doit permettre l’épanouissement plénier de l’homme. C’est pourquoi la « révolution copernicienne » proposée par Njoh-Mouelle, vise à remettre l’homme au centre des préoccupations du développement, et de promouvoir un type d’homme nouveau, à l’issue de ce développement : l’homme excellent, à l’instar du dialecticien platonicien, du héros bergsonien ou encore du Surhomme nietzschéen.

            Pour traiter de la question du développement, Njoh-Mouelle subdivise son essai (Cf. Ebénézer Njoh-Mouelle, De la médiocrité à l’excellence (Essai sur la signification humaine du développement), Troisième édition, Collection Etudes et documents, Éditions CLE, Yaoundé, 1998, 173 pages) en : deux préfaces ; neuf chapitres ou thèmes dont six sont consacrés à la description de la médiocrité, et les trois autres consacrés à l’excellence (d’où son obligation de commettre un opuscule, Développer la richesse humaine en vue de prolonger la réflexion entamé dans De la médiocrité à l’excellence sur l’excellence) ; et une conclusion.

 

                                                                  ENMOTABELA NGA Patrice, PLEG de Philosophie.

 

 

 

 

 

Pr E. Njoh Mouelle

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Mon Blog(fermaton.over-blog.com),No-2. - OEIL DU DRAGON. - LA MÉDIOCRITÉ .
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